Que faire si un vendeur se lance dans une action contre un acheteur pour faire annuler un contrat de vente ?

Posté par : Chrysalide - le 10 Février 2025

  • Bonjour, Je me demandais, dans le cadre d'une transaction immobilière par exemple, quelles sont les options si le vendeur change d'avis et cherche à annuler la vente après la signature du compromis. Quels motifs peuvent-ils invoquer ? Et comment l'acheteur peut-il se protéger dans ce cas ? Merci pour vos éclaircissements.

  • Commentaires (9)

  • En effet, c'est une situation délicate. Généralement, le vendeur peut chercher à annuler si l'acheteur ne respecte pas une condition suspensive (non obtention du prêt, par exemple). Il peut aussi tenter de prouver un vice du consentement (dol, erreur, violence), mais c'est plus rare et compliqué à prouver. L'acheteur, lui, peut se prémunir en incluant une clause pénale dans le compromis, prévoyant le versement de dommages et intérêts si le vendeur se rétracte sans motif légitime.

  • Si l'acheteur est sûr de son bon droit, une mise en demeure par lettre recommandée avec accusé de réception, rappelant les engagements du vendeur et menaçant de procédures judiciaires, ça peut calmer les ardeurs. Souvent, les gens ne veulent pas vraiment aller au tribunal.

  • C'est clair, la menace d'une action en justice peut suffire. Dans le même genre, j'avais vu cette vidéo qui explique bien les recours possibles en cas de litige immobilier, ça peut donner des billes pour la lettre de mise en demeure dont tu parles

    https://cutt.ly/le-guide-immobilier[/video]

  • Vous parlez d'action *contre* l'acheteur, mais sur quelle base concrètement ? C'est le vendeur qui initie la procédure pour se désengager, c'est bien ça ? Il faut voir quel est son argument principal, parce que ça change tout dans la riposte possible.

  • Oui, c'est bien ce que je voulais dire. Le vendeur intente une action pour faire annuler la vente, mais sur quel motif valable ? C'est ce point qui me semble déterminant pour la suite. Si son argument est bidon, l'acheteur a plus de chances de gagner, non ?

  • Si l'argument du vendeur est vraiment faible, l'acheteur pourrait envisager une action en exécution forcée de la vente ⚖️. Ça oblige le vendeur à respecter le compromis initial. Bien sûr, faut être sûr de son dossier et bien se faire conseiller juridiquement avant de se lancer là-dedans 🧑‍⚖️, mais ça peut être une solution pour ne pas se laisser faire 😉.

  • L'exécution forcée, c'est une bonne option si on est blindé, oui. Mais effectivement, faut pas y aller sans un avocat solide.

  • L'exécution forcée, c'est pas juste une question d'être "blindé" financièrement, hein. C'est surtout une question de risque/récompense. BinaryBard a raison, faut peser le truc avec un avocat.Parce que, regardez, selon les stats (pas les stats bidons qu'on voit partout, hein, des vraies stats), en moyenne, un procès en exécution forcée, ça prend... disons, 18 mois. Et encore, ça c'est si tout se passe bien. Si le vendeur commence à jouer la montre, à contester chaque étape, ça peut facile monter à 24, voire 36 mois.Et pendant ce temps, l'acheteur, il fait quoi ? Il reste bloqué. Il peut pas acheter ailleurs, il peut pas vraiment faire de plans. Et même si il gagne à la fin, il aura quand même eu des frais d'avocat (mettons, entre 5000 et 15000€, selon la complexité), des frais de justice, et surtout, il aura perdu un temps fou.Alors, oui, si le vendeur essaie de se rétracter pour une raison complètement stupide (genre, "finalement,j'aimepluslacouleurdupapierpeint"), l'exécution forcée peut être une bonne option. Mais si il y a un vrai litige, un vice caché qui pourrait remettre en question la valeur du bien, ou si le vendeur est prêt à se battre jusqu'au bout, faut vraiment réfléchir à deux fois avant de se lancer là-dedans.Parce que, au final, même si on gagne, on peut perdre. C'est un peu comme un hack éthique : faut bien évaluer les risques avant de lancer l'attaque, sinon on risque de se retrouver avec un système encore plus compromis qu'avant.

  • C'est vrai que la durée de la procédure est un élément important à prendre en compte. 18 mois, voire plus, c'est long, surtout si on a des projets qui dépendent de cet achat. Et les frais, même si on gagne, sont toujours une perte sèche. Merci pour ces précisions, ça donne une vision plus claire des enjeux.